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La Performance En Costume Animal: Un Art Millenaire [Français]
Article de Quentin Julien. Quentin termine deux masters en arts du spectacle et littératures à l’université de Grenoble. Il prépare actuellement un projet de doctorat sur le Furry Fandom. Ses articles seront publiés en français et en anglais.
Le visiteur du musée Weickmann à Ulm attend avec impatience de voir la pièce majeure de l’exposition : la célèbre statue de L’homme-lion (official museum website). Sculptée dans de l’ivoire de mammouth, les experts estiment le chef-d’œuvre ancestral agé d’environ 30.000 ans. Le corps majoritairement humain, sa tête est celle d’un félin. Ainsi l’anthropomorphisme et le zoomorphisme attestent-ils d’une longévité millénaire remontant à l’apparition de l’espèce humaine et faisant donc partie intégrante des linéaments de sa culture. La communauté culturelle Furry, composée de fans d’anthropomorphisme ou de zoomorphisme, s’inscrit donc à la fois dans une époque très contemporaine avec l’utilisation des médias, des arts visuel et digital dont ses membres se servent à des fins créatives, mais également dans la lignée d’un dialogue à jamais renouvelé entre l’homme et l’animal.
Le Furry attentif trouvera de nombreuses similitudes entre la précieuse statue et la forme animale imaginée hybride des membres du fandom. La tête, premièrement, semble entièrement celle d’un félin, lion ou tigre, et ne présente pas de traits caractéristiques du visage humain, ce qui est également le cas des avatars furry. Le corps, quant à lui, est représenté dans une position de bipédie qui, elle, est d’avantage liée à la position humaine: nouveau point commun avec les avatars en question. Enfin, il ne s’agit pas non plus d’un corps bipartite moitié animal et moitié humain selon une limite placée au niveau du cou. En effet, si la sculpture se montre grossière pour représenter les membres, il est possible d’envisager que l’on n’y distingue pas des mains et des pieds mais plutôt des formes de pattes malgré que le doute subsiste quant à savoir quelle est la part souhaitée ou non de cette indétermination. Encore une fois, l’art furry se montre comparable à l’homme-lion puisque les extrémités des membres des Furries possèdent des caractéristiques à mi-chemin entre l’homme et l’animal comme cela est visible sur l’image suivante dans laquelle l’on distingue les coussinets, les griffes et la fourrure de l’animal mais dont la forme allongée de la main rappelle une main humaine :
Mais plus encore que l’art graphique ou la sculpture, c’est la performance zoomorphe qui se révèlerait être la doyenne incontestée en ce qui concerne la représentation de l’hybridation homme-animal. Il faut pour le démontrer revenir de nouveau à l’art préhistorique. Les travaux de Siegfried Giedon identifient sur le plafond de la grotte du Perche-Merle « la plus ancienne représentation connue de fusion entre l’Homme et l’animal. » (ref Gideon, Siegfried., The Eternal Present, New York: The Bollingen foundation, 1962—p.284). Une femme avec une tête d’oiseau y est peinte adoptant une position de dance. En étudiant l’usure de certains murs, exposés à des attouchements répétés ainsi que les traces laissées sur le sol de ces mêmes grottes contenant des peintures d’êtres dansants, les chercheurs concluent que des pratiques de danses avaient lieu dans ces endroits. Richard Schechner, fort de ces informations, fait l’hypothèse suivante (ref Schechner, Richard., Drame, scripts, théâtre et performance., in Performance. Paris : Editions théâtrales, 2008—p.56) :
Si les hommes préhistoriques dessinaient et taillaient des êtres possédants à la fois des attributs physiques humains et animaux, pourquoi refuser de croire qu’ils aient eu de véritable costumes ? Et si l’on va plus loin, pourquoi ne pas supposer que les peintures rupestres représentent leurs danses ou accompagnent la danse à leur manière ?
Un lien peut donc être fait entre la représentation dessinée, et par extension sculptée—l’homme-lion—et une forme de danse rituelle. L’articulation entre les deux arts pourrait bien ressembler à l’articulation entre l’avatar, ou le fursona, et le fursuit. Cependant, si l’on considère la relation entre l’image et la performance/danse dans le cas du Furry fandom, on relève une inversion. Richard Schechner considère que l’acte rituel performatif précède l’acte pictural, soit la réalisation de peintures murales. Or, dans le Furry, le dessin digital précède toujours le Fursuit puisqu’il en constitue une sorte de patron. On peut alors interpréter cette inversion comme tributaire de la société de l’image qui est celle du XXIème siècle.
L’acte performé en costume pourrait donc bien remonter à des temps lointains et être considéré comme un geste culturel prépondérant dès les sociétés préhistoriques. Cette mise en regard entre la danse en costume et le Fursuiting, c’est-à-dire la performance ou la dance réalisées en costume d’animal, met en valeur l’ancrage anthropologique du Furry Fandom. Il s’agit dès lors de ne pas marginaliser trop hâtivement ce dernier notamment décrié parce qu’une forme de sexualité déviante s’y développerait. Sans vouloir émettre un avis sur ces questions complexes qui nécessitent des compétences plus spécialisées, certains arguments permettent de dédramatiser la controverse, notamment lorsque Richard Schechner relie les trois pratiques de la chasse, de la performance et de la fertilité. Il écrit à ce propos : « les hommes à l’âge de pierre ne célébraient pas seulement la fertilité animale, mais aussi la fertilité humaine, comme l’attestent les dessins, les figures taillés dans la pierre, les peintures et les symboles retrouvés. » puis, à propos des représentations de la fécondité montrée par les figures de Konarak, encore une fois animales ou humaines, il ajoute : « la plupart des scènes de copulations et de caresses correspondent à des poses de danse. » (Ibid.—p28). Force est de constater que de mêmes piliers fondent l’art Furry, dans lequel l’on retrouve l’hybridation des espèces, la performance et une production pornographique qui lui est propre. La fertilité à Konarak, mais dans bien d’autres civilisations également, était célébrée par des représentations phalliques omniprésentes comme c’est le cas dans ce que les Furry nomment le Yiff, c’est-à-dire les dessins représentant des avatars Furry ayant des rapports sexuels entre eux ou encore présentant un état ostentatoire d’érection.
La chronologie du mouvement construite par Fred Patten (Retrospective: An Illustrated Chronology of Furry Fandom, 1966–1996) circoncit le Furry Fandom en proposant un point de départ dans les années soixante. Cependant, il semble nécessaire de replacer le mouvement dans un contexte diachronique plus large pour reconsidérer sa valeur sociétale. Si l’on s’intéresse aux résonnances possibles entre ce dernier et les résurgences multiséculaires des représentations d’hybridations entre homme et animal, il n’est plus possible de rejeter définitivement le fandom à la marge de la société. Ce dernier n’est qu’une repousse naturelle d’une thématique qui accompagne et accompagnera longuement l’humanité.
Remember what Furaffinity was supposed to look like after the '09 $16k donation drive?
How mainstream are we now?
It has been about 4 years now since I joined the fandom. I have witnessed, as many have, the growth of this community to the point where conventions gather 3,000+ people. It is all over the world and gaining more positive media attention by the year (one could possibly argue). However, I still get the impression that if you were to "come out" as a furry, most people still would not understand what it is you are even admitting to.
So, how well known in your own culture (country, town, social group, etc.), is the furry fandom?
submitted by ThaneThetasHie[link] [19 comments]
Has FurAffinity said why they don't use an adult web hosting service?
I haven't been on the FurAffinity forums, but have the leaders of FurAffinity (Dragoneer, admins, etc...) talked about why they don't use an adult web-host like other adult furry sites? I think everyone can see that the costs are much cheaper than managing your own hardware for a medium traffic site like this.
submitted by chipfoxx[link] [15 comments]
Episode 54 - If you sin, will God hear you? Today we talk about a more sobering passage from Proverbs 28:9, with a glance at Psalm 66:18 as well. The message is clear: God detests the prayers of those who ask Him for something while persisting in their re
If you sin, will God hear you? Today we talk about a more sobering passage from Proverbs 28:9, with a glance at Psalm 66:18 as well. The message is clear: God detests the prayers of those who ask Him for something while persisting in their rebellion.
Metadata and CreditsWagzTail Podcast 2.0 Episode 54
Runtime: 30m
Cast: Faolan, Levi, Wolfin
Editor: Levi
Format: 128kbps ABR split-stereo MP3
Copyright: © 2013 WagzTail.com. Some Rights Reserved. This podcast is released by WagzTail.com as CC BY-ND 3.0. If distributed with a facility that has an existing agreement in place with a Professional Rights Organisation (PRO), file a cue sheet for 30:00 to Fabien Renoult (BMI) 1.67%, Josquin des Pres (BMI) 1.67%, WagzTail.com 96.67%. Rights have been acquired to all content for national and international broadcast and web release with no royalties due. Podcast image belongs to Jimmy Brown, used with permission.
Moo-Steries
Author Dawn Kravagna has released Murderous Critters, her first collection of Cattle Capers ™ mystery stories on-line at Smashwords. “Murderious Critters is a trio of outrageously funny mystery short stories, the first collection in a series featuring the zany comic animal characters from the world of Cattle Capers ™. A killer magician, rogue dinosaur skeletons, and roaming gunslingers are no match for bovine Master Detective Adam Steer and his goofy sidekick Crazy Cal.” The stories here include “The Magician’s Trick”, “The Dino Sore Mystery”, and “The Moontana Murders”, as well as the extra short story “Whopper Fish”.

image c. 2013 Dawn Kravagna
Struggling to find what it means to me to be a furry
Hey all!
First time posting on here so yay!
I guess I am here seeking advice on my current predicament. I was exposed to furry stuff online and became interested about 8 years ago (I'm 23 now). I have always been a lurker and have never really explored too deeply. The interest honestly began sexually and sort of evolved from there.
At this point I feel conflicted about my interest in being a furry. I have many close friends (none that know that I am a furry) and I am worried about what they would think if they knew. More so I don't want them to look at me any differently. It almost feels like I am coming out again.
In many ways it feels like a sexuality to me. It feels like something private but also part of my public self. Being a furry is a part of me but does not define me, similar to me being gay. I feel strange expressing my feelings of being a furry this way, especially when most people refer to it as a fandom.
Ideally I would like to try meeting and maybe eventually date another furry. I want to explore it as an interest, maybe go to a con in the future, continue looking at art online, explore some sexual aspects of it. But I don't want it to feel like a hidden part of me, just a part of me.
Sorry for dumping all of this but I was wondering if anyone else can relate to this and maybe give some guidance to a young fur.
Thanks!
submitted by RainbowPaws[link] [7 comments]
Dark Horse’s ‘Beasts of Burden’ comic book to become animated feature
Am I the only fursuiter going to Shutocon in Lansing, MI?
I feel like because it's a small con I might be. Also it's my first time fursuiting. hmm any advice for a first time suiter or is anyone going?
submitted by TailwindsFoxy[link] [5 comments]
Portrait of my SO that I'm using for a printmaking class. Any art nouveau fans out there?
Reminder: Please do not direct link to FurAffinity images
They will not appear in RES and will not load on the first click, so to most users it will appear as if the link is broken.
Thanks!
submitted by mckatze[link] [38 comments]